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Dix ans d'efforts pour conserver le patrimoine industriel

12/12/2010
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Pauline Théveniaud,
Le Parisien

Tout a commencé avec la chute de la cheminée de l'usine Vieille-Montagne de Creil. Le jour où le symbole de cette vieille fonderie de zinc a été démoli, une poignée de passionnés ont décidé de réagir. Anciens syndicalistes, ouvriers et enseignants… ils se sont réunis pour fonder, il y a tout juste dix ans — le 5 décembre 2000 — l'Association pour la mémoire ouvrière et industrielle (Amoi) du Bassin creillois.

" C'était la destruction de trop, confie Jean-Pierre Besse, le président de l'association qui compte une centaine d'adhérents. Nous avons depuis un objectif : que tout ne disparaisse pas. On veut conserver un maximum de traces du passé, car le patrimoine industriel fait partie du paysage. "

L'anniversaire est célébré aujourd'hui en chanson et autour d'expositions à l'espace des rencontres de Montataire. Des fusains de Montupet, des photos et des peintures de la clouterie Rivierre : le public pourra admirer les tableaux de Claudie Fabre et les photos de Naser Hadjerci, deux artistes du Bassin creillois qui ont fait du patrimoine industriel leur thème de prédilection.

AMBIANCE À LA ZOLA

La visite se fera en musique puisque Alice Mercier lira et chantera des textes en rapport avec les œuvres présentées, notamment des récits de Victor Hugo et d'Emile Zola ainsi que des témoignages d'ouvriers. L'après-midi se terminera par un débat animé par Jean-Pierre Besse, président de l'Amoi, avec pour thème : " Dix ans, et après ? ". Dans l'immédiat, l'Amoi a pour projet de présenter des films réalisés dans le Bassin creillois, notamment une vidéo sur la sécurité au travail datant des années 1950, mais aussi de réaliser des diaporamas. " Nous allons également mener toute une réflexion avec les collectivités locales sur la mise en valeur de nos archives, confie Jean-Pierre Besse. Les habitants du Bassin creillois ont pris l'habitude de nous proposer leurs documents sur le patrimoine industriel. Nous avons donc un fonds très riche. "

A l'avenir, l'Amoi compte poursuivre son action. " Le Bassin creillois a été un grand centre industriel. Il y a, sur ce territoire, des usines comme Fichet, Voirin ou Montupet, qui méritent qu'on s'y intéresse, martèle le président de l'association. Tout cela constitue le témoignage d'une époque. Cette agglomération n'est pas compréhensible si l'on ne tient pas compte de son industrie. "